Mes créations
Mes créations

Je vous accompagne pour retrouver un équilibre intérieur à l'aide de la naturopathie, de la bio énergie et d'ateliers d'expression de soi.
Textes et chansons
Ecrire est une libération, un exutoire, un moyen de transformer l'ombre en jeu.
Ecrire un journal, une histoire, une poésie, une chanson,
Ecrire seul ou à plusieurs,
Ecrire pour dire ou pour cacher,
Nous sommes libres de nos mots déposés.
Exercice atelier Slam 01/2022
Poésie - Autodérision
Poésie - Douceur
Poésie - Libération
Prose - Tranche de vie
Poésie - Personnification
Poésie - Opinion
Prose - Tranche de vie
Poésie -affirmation
A vous très chers
A vous très chers j'ai envie de dire...
Je ne connais pas la fin
Ni même le début
Je n'en sais rien de la vie qui nous emmène
Je ne sais rien de la mort non plus
A part que le coeur saigne
Mais j'ai envie de savoir
J'ai envie de comprendre
Pour faire mieux
Qu'on puisse s'entendre
Enfin pour être heureux quoi...
Sortir du brouillard
Qu'on nous sert tous les soirs
Que cette foutue vie
Soit un peu moins aigue
Et un peu plus jolie
A vous très cher j'ai envie de dire...
Ne cherchez pas dans les livres d'école
Dans l'oeil du voisin ne cherchez pas la boussole
Sur votre peau de pêche ou sur vos mains ridées
Voyez donc une brèche à votre humanité
Caroline Lupant - Janvier 2022
Quand le coeur cogne
Parfois le coeur cogne si fort
Qu'il dépeint la réalité
Autres lieux, autres visages,
Autre maison à décorer
Et tout à coup les éoliennes
Transportent le chant des sirènes
Le vent avale les nuages
Et puis s'amuse à crapoter
Comme un jour les enfants sages
Essayent à leur tour de fumer
Les murs tremblent
Et les saisons
Défilent à l'envers sans raison
L'amour n'a ni âge ni visage
Et nous marque comme la buée
Envahi les voitures sauvages
La nuit des amants enlacés
Comme à ce coeur rien ne suffit
La vague au ventre s'amplifie
Si tant et trop accéléré
Il en finit par se figer
De l'extérieur tout au plus
Pour de simples observateurs
Le volcan s'est tétanisé
Cratère béant
Lave de rage
Peur en courant
Oiseau sans cage
Il a suffit
Tenez vous bien
Pour apaiser ce monstre
De lui prendre la main
Comme on caresse le sable
Et de le rendre humain
Sans se sentir coupable.
Caroline Lupant - Décembre 2021
Oh je n'ai rien compris
Oh je n'ai rien compris
A ce sens impermis non permis interdit
Voir à moitié ne rien sentir
Eternuer et tout garder
Sur les photos ne plus sourire
Ben ouais ça sert à rien
Bailler sans la main
J'y arrive plutôt bien
Trop bien j'en conviens
Moi j'ai pris l'habitude
De parler bien plus fort
Pour que ce par-microbe
Ne fasse pas de tort
A ma communication
Oui moi j'y pense
Quand d'autres non
Oh je n'ai rien compris
Et je n'ai pas envie
De rendre à Polémique
Le statut de civique
De nourrir la distance
La peur la haine et la violence
Ont mis le feu à leur enfance
Disais Yves
Je tendrais bien la main
Aux enfants du monde entier
Si toutefois elle est désinfectée
Et là juste là à cet instant
Après ces mots
De trop si trop
Mon coeur s'affole
Les larmes montent
C'est ma colère
Et non la leur
Qui me grignote le coeur
Moi qui mettait un point d'honneur
Et même un grand A
A préférer l'amour au combat
Je me retrouve sans le vouloir
A chercher une échappatoire
Un moyen détourné
Pour ne pas être isolée
Forcée à suivre l'imposé
Le dicté même pensé sensé insensé
Devrais-je d'ores et déjà m'atteler
A tracer des contours bien calibrés
A ce qu'un jour sur le papier
J'ai appelé liberté
Caroline Lupant - 11/10/2021
Le piano
J'ai senti l'inspiration
Et j'ai eu envie d'rebondir
Je me suis mise au piano
Pour mettre des sons sur mes mots
J'suis plutôt p'tit corps malade
Et je n'joue pas d'piano
Mais j'me suis dit c'est pas grave
Trouve juste un rythme, un tempo
J'ai joué trois notes super
Puis j'ai cherché l'mode d'emploi
Pour enregistrer cet air
Oui ça fait juste un an qu'on l'a
J'me sentais professionnelle
Tout à coup j'avais deux belles ailes
Et sur ce rythme crescendo
J'ai déposé quelques mots
Ça parlait d'un bocal
D'un poisson qu'avait pas l'moral
Tout en allant piano piano
Je me suis vue sombrer dans l'eau
Alors j'ai fait un deuxième bond
Pour éviter l’hôpital
Trois notes qui tournent en rond
C'était déjà franchement pas mal
Ça c'est gâté pour le reste
Une maison en papier crépon
Et des indiens qui font la sieste
Je pouvais pas c'était trop con
Alors j'ai pensé aux bébés
Qui apprennent à marcher
J'ai touché du bout des doigts
Les notes les plus belles qui soient
Mon plus grand accord majeur
Tourne en boucle depuis des heures
Et j'ai laissé mon piano
Accoucher seul de tout ses mots
Caroline Lupant - 9/11/2021
Entre deux fruits déposés
Un jour au magasin...entre deux fruits déposés
Il m'arrive parfois le soir, quand je suis perdue dans mon grand lit, de demander de l'aide à la vie. Je ne sais pas en quoi je crois, mais parfois j'ai besoin de déposer mon chagrin dans la douceur du vent, de laisser la lune briller dans mes larmes et de croire que la vie va m'entendre et peut-être m'aider à trouver un chemin.
Ce matin là les forces me manquaient mais j'ai pris la voiture. Je savais ce que j'allais chercher, mon cœur battait, j'étais vivante, donc j'ai pris la voiture.
Je me suis retrouvée devant l'entrée du magasin, dénuée de toute énergie, écorchée par la vie, et je suis entrée. J'ai été marquée ce jour là par trois personnes qui m'ont parlé. En général, quand je fais les courses, c'est vraiment très rare que l'on m'aborde. Ce jour là j'ai fait tomber une boite de biscuit et un homme m'a fait une petite blague, en toute bienveillance. Une dame un peu pressée m'a demandé où se trouvaient les maquillages. Et quand j'ai proposé à une personne âgée de passer devant moi à la caisse, elle m'a dit : « Non, non, vous étiez là avant. Ne vous inquiétez pas, j'ai tout mon temps ». Elle était d'une douceur rare. Je l'ai remercié et j'ai détourné le regard, les larmes me montaient. Je suis sortie du magasin, une larme roulait doucement sur mon visage, jusqu'à mon menton. Je n'ai pas compris tout de suite ce qui c'est passé ce matin-là.
Quand j'ai raconté cela mon amie, elle m'a dit : « Mon ange, ces personnes, en te parlant, en étant bienveillantes envers toi, t'ont montré que tu existais, que tu étais bien là et que tu avais ta place ».
Je crois que ce matin-là, dans ce magasin, le cœur et le corps écorché, trois anges ont voulu me tendre la main.
Caroline Lupant - 9/07/2018
La coupe du monde
J'arbore un bracelet « Proud Fan of our Devils » reçu gratuitement dans un magasin. Les loups sont bariolés de mini-tatoo... un ballon de foot et un drapeau. Nous sommes à l'approche de la coupe du monde 2018. L'effervescence commence à se communiquer et même à ceux qui n'y connaissent rien. Mes loups sont excités, ils adoooooorent le foot !
Je vais devoir accepter et les laisser découvrir...
Il y a quatre ans nous avons espéré, tant espéré que la Belgique soitéliminée dans les premiers tours... et l'Italie aussi...
Neal venait d'avoir 7 mois... Chaque coup de klaxon faisait monter en moi une rage indescriptible. Ils ne pensaient qu'à leur match, je ne pensais qu'à dormir un peu.
Une fois la colère passée, je me souviens les avoir regardé par la fenêtre d'en haut... tout un spectacle ! Des visages lumineux et colorés, des bras ouverts tenant fièrement le drapeau, des voitures défilant, des cris de joie, l'espace d'un instant il n'y avait plus de barrière. L'espace d'un instant, ils étaient unis et heureux... Ca donnait presque envie...
Je n'aime pas le foot, je ne m'y suis jamais intéressée mais j'aime les gens. Je ne me sens pas à l'aise avec eux, je crois que je ne l'ai jamais vraiment été. J'aime les regarder interagir comme Russel Crow observe les pigeons dans « Un homme d'exception », comme Claire Danes analyse le comportement des vaches dans « Temple Grandin ». Cette passion... observer les gens interagir, reconnaître la place que chacun occupe, sentir dans leurs gestes, leurs déplacements tout ce dont ils sont « chargés », leurs valises sont-elles lourdes ou légères ? Ont-ils des papillons dans le regard ? Le pas léger ou bien lourd ? Pensent-ils à ce qu'ils vont faire une fois rentrés ? Aux derniers mots échangés avec leur enfant ? A ce qui rend leurs yeux fuyants et humides malgré le beau temps ?
Je ne me sens pas à l'aise avec les gens et pourtant quand j'écris, j'ai l'impression que je les aime. Jeune, amateur de foot ou de modélisme, adulte raisonné, enfant délaissé, quelque soit leur langue ou la couleur de leur portable... Peu importe, quand je les regarde je ne vois pas la couleur de leurs yeux, je vois ce qu'il y a en chacun de nous, ce qui nous rapproche, ce qui fait que nous sommes des êtres humains, je vois la vie. Nous nous évertuons à clamer nos différences, à afficher notre droit d'être nous-même... et pourtant nous nous ressemblons tellement, même nos barricades se ressemblent.
Je ne me sens pas à l'aise avec les gens, et je ne suis pas la seule... Moi ce que j'aime c'est d'avoir les yeux pleins d'étoiles quand je peux voir la lumière jaillir de leurs failles.
Caroline Lupant - 8/06/2018
Un sourire dans le vent
Je vous souhaite un sourire dans le vent
Un battement de coeur constant
Une envie de courir dans les nuages
Etre libre de votre âge
Tous les mots que l'on oublie
Tous ceux que l'on n'a jamais dit
Qu'ils s'envolent aux éclats
Comme le rire des enfants
Et retombent ici bas
Sur nos paupières, sous nos pas
En douce pluie de printemps
Levons les yeux de temps en temps
Barbouillons-nous le visage de ces mots doux
Un peu sucrés, salés, piquants ou chatouillant
Je vous souhaite un sourire dans le vent...
Caroline Lupant - 21/03/2019
Les indiens
J'ai creusé de mes mains
Au fond de ma mémoire sans faille
J'ai cherché le trésor
Le saint Graal qui vaut de l'or
J'ai cherché ma vérité
Oui celle des autres c'est leur problème
J'en ai assez avec la mienne
Les mains dans le cambouis
De mon cerveau tout rabougri
J'ai eu un signal anodin
C'était trop tard là j'avais faim
Les alarmes ont sonné
Et dans le ciel de mes pensées
J'ai vu des lumières rouges briller
Et des indiens à bicyclette
Alors ni une ni deux
J'ai décidé de les aider
C'est mon côté sauveur
Pour les autres je me coupe en deux
« Non en quatre »
Non en deux
« Mais on dit en quatre bon sang »
Dis t'as pas compris que j'avais faim
Coupée en deux c'est déjà bien
Bon retournons à nos indiens
Qui ne nous aident pas à dormir
Mais qui ont la faculté
De nous faire tout ralentir
Je leur ai tendu la main
J'avais des dinosaures et du pain
Ils m'ont dit « On a soif »
Et j'ai rempli la carafe
Je les ai regardé becter
Boire et puis surtout dévorer
Mes plus belles friandises
Mes chips, mes olives, mes cookies
J'en avais la nausée
Quand je les ai vu s'en aller
Affalés sur leur monture
Je vous jure c'était pas beau
Et puis vous savez pas le pire...
Non... Ils m'ont laissé les vélos
Face à ce cerveau vide
Tout le monde avait déserté
Même plus un gramme de matière grise
C'était néant à volonté
Alors j'ai tout laissé tomber
Mes livres, mes crayons, mes cahiers
Mes résumés et mon tableau, les ted ex et les photos
Et je me suis mise aux lessives
J'ai fait la vaisselle, les poubelles
J'ai chanté comme dans une église
En ramassant bics, crayons, carte lego...
Sacs, chaussures, cartes lego...
Mouchoirs, pantoufles, cartes lego...
Livre de la biblio, carte lego...
Chageur, manteau, carte lego...
Clé dans l'frigo, carte lego...
En fait quand le cerveau est vide
Croyez moi il est encore plein
Et puis j'ai eu la surprise
D'entendre un grondement à la porte
Je le croyais temporaire
Mais il m'a forcé à ouvrir
Pour répondre à son vocabulaire
C'était clair j'avais les crocs
Oui mais le frigo était vide
Coupée en deux en fait c'est trop
Plus jamais je n'aiderai
Des indiens sur des vélos.
Caroline Lupant - octobre 2021
Je suis
Je ne suis pas ma peau, ni la couleur de mes cheveux
Je ne suis ni mon passé ni mon futur
Je ne suis pas mes mots dans leurs bouches
Je ne suis pas le vide qui me touche
Je change, je vis
Je m'illusionne
Je me construits
J'ai mal à en crever
Les mains souillées de larmes usées
Je me relève et mon regard
Fait une trêve à ce cauchemard
Pendant longtemps ce va et vient
Était ma force et mon chagrin
Aujourd'hui, tout à l'heure
Juste avant le retour imminent d'un cycle redondant
J'ai regardé mes mains
La couleur de mes cheveux
J'ai regardé mon passé
J'ai cru voir mon futur
J'ai vu les crevasses dans mon armures
Prendre, mêlées à mon coeur, une toute autre allure
Je suis la paume de ma main, qui frappe, étreint, retient,
Je suis la paume de ma main et jusqu'au bout des doigts
Le toucher incertain d'une toute petite voix
Celle qui résonne et qui tient chaud
Quand le vent me parcourt le dos
Celle qui relie les coeurs blessés
De se savoir simplement aimé
Caroline Lupant - juin 2021